Bloc-notes Eco publie des articles pédagogiques qui présentent la recherche, les études et l'expertise économique de la Banque de France. Le blog vise un public d’étudiants, de professionnels, de journalistes et d’universitaires. Certains articles seront consacrés à des analyses réalisées par le réseau de la Banque, sur des thèmes spécifiques. Les opinions exprimées sont celles des auteurs et ne reflètent pas nécessairement la position de la Banque de France, de l'Eurosystème, ou des institutions employeuses de ces auteurs.
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Malgré les corrections de fin 2018 et le choc lié au Covid-19, les indicateurs prix/bénéfices se maintiennent à des niveaux élevés, notamment aux États-Unis. Cependant, si l’on en juge par des indices corrigés des anticipations de croissance et du niveau des taux d’intérêt, cette évolution ne relèverait pas de l’exubérance irrationnelle ayant caractérisé des épisodes spéculatifs antérieurs.
Graphique 1 : PER ajusté du cycle et taux d’intérêt aux États-Unis Sources : S&P 500, Datastream, Fed Saint Louis & Philadelphia. Calculs des auteurs. Dernier point : octobre 2020.
Avec la crise du coronavirus et le recul de l’activité, les besoins de financement ont fortement augmenté. Les émissions nettes de titres de dette publique et privée en zone euro ont ainsi atteint des niveaux jamais observés. Les principaux acheteurs sont les banques centrales, les établissements bancaires et, dans une moindre mesure, les non-résidents.
Graphique 1 : les émissions de dettes publiques et privées ont atteint un record en zone euro (CVS, Mds d’euros) Source : Banque Centrale Européenne (calcul de l’auteur)
La balance des paiements technologique (BPT) propose un cadre d’analyse des transferts internationaux de technologie. Après un excédent en 2018, le solde de la BPT de la France est à l’équilibre fin 2019. La BPT de l’Union Européenne dégage un excédent comparable à celui des États-Unis.
Graphique 1 : France : le solde de la BPT à l’équilibre en 2019 après un léger excédent en 2018 (Mds d’euros / solde des échanges de services hors assurance et tourisme) Source : Banque de France
Préserver la capacité d’investir des entreprises au sortir de la crise du Covid-19 est un enjeu central de politique économique, comme le montrent les mesures d’urgence prises par la BCE et, en France, par le gouvernement. En effet, l’accès au financement externe est un déterminant majeur de l’investissement. Un choc de financement, à l’exemple de la crise de 2008, serait susceptible d’entrainer une forte contraction du taux d’investissement des grands groupes français.
Graphique 1. Coût du financement externe des entreprises non financières (en %) Source : Gilchrist et Mojon (2017)
Le réseau des correspondants départementaux TPE-PME de la Banque de France a été très fortement sollicité pendant la période de confinement pour guider les entrepreneurs dans leurs demandes de financement. Les préoccupations des dirigeants ont évolué au cours de cette période.
Graphique 1 - Évolution des rendez-vous dirigeants et des besoins liés à la crise Source : Banque de France
La pandémie de Covid-19 a fortement ébranlé le tourisme international. Avec l’arrêt des enquêtes auprès des voyageurs étrangers, la Banque de France a mobilisé des sources innovantes, telles que les données de cartes de paiement, afin d’estimer l’ampleur du choc. Après une chute massive des recettes depuis mars, les deux mois d’été sont marqués par un retour des visiteurs européens.
Graphique 1 : recettes du tourisme international pour la France (milliards d’euros) Source : Banque de France
L’aide publique au développement (APD) devrait être soutenue en 2020 par la réponse internationale à la crise de la Covid-19, dont l’impact est encore incertain dans les pays à faible revenu. L’enjeu principal est de s’assurer que les efforts consentis seront suffisants et pérennes : une hausse de l’APD est souhaitable, sauf à compromettre les objectifs de développement durable à l’horizon 2030.
Graphique 1 : Évolution des flux financiers entrants dans les PFR Source : Banque Mondiale, OCDE, estimations Banque de France 2020.
Selon les projections de la Banque de France publiées le 14 septembre 2020, après une contraction de 8,7 % en 2020, la croissance du PIB serait de + 7,4 % en 2021 et de + 3,0 % en 2022. Malgré ce rebond apparemment impressionnant, le rattrapage du niveau d’activité ne serait en réalité que très progressif. Le PIB retrouverait son niveau d’avant crise seulement début 2022. Ce billet donne quelques éléments de compréhension de ces taux de variation inhabituels.
Graphique 1 : France : Projections du volume du PIB, comparées à la trajectoire post-2008 Sources : Insee, Banque de France
Face à l’impact économique de la crise de la Covid-19, la Commission européenne a autorisé un assouplissement temporaire du cadre régissant le recours aux aides d’État. Si cette mesure s’est avérée nécessaire dans l’urgence, son utilisation large, prolongée et hétérogène risquerait de favoriser des distorsions de concurrence sur le marché intérieur.
Graphique 1 : Répartition par pays des plafonds d’aides d’État autorisées par la Commission du 19 mars au 8 juillet 2020
Par Vivien Levy-Garboua, François Mouriaux, Tatiana Mosquera Yon et Mylène Sabatini
Depuis la crise financière de 2008, les institutions financières captives (holdings financières, entités ad-hoc), filiales de sociétés non financières (SNF), ont contribué à une croissance du secteur financier plus rapide que celle du PIB. Cette dynamique serait le reflet de la structuration de plus en plus complexe et internationalisée des SNF. Cette évolution ne semble toutefois pas s’être accompagnée d’un développement d’opérations financières à risque de leur part.
Graphique 1a. Investissements directs étrangers par pays, passif, en % du PIB Source : BCE
Si le choc de la Covid-19 sur l’économie mondiale est, à maints égards, inédit, la reprise attendue pourrait néanmoins ressembler aux reprises passées. La reconstruction et réallocation sectorielle de l’activité et de l’emploi sont des processus qui prennent du temps, tandis que l’endettement est susceptible de peser sur la demande agrégée. La durée de la reprise dépendra donc moins de la nature du choc que des mesures prises pour limiter son impact.
Figure 1. Baisse du chômage en France, en Allemagne, en Italie et aux États-Unis durant les dernières reprises. Source : OCDE.
Les effets d’un stimulus budgétaire sont-ils plus importants à la borne zéro des taux d’intérêt ? Certaines études empiriques suggèrent que la borne zéro ne semble pas en soi accroître les effets d’un stimulus budgétaire, contrairement à la sous-utilisation des capacités de production et à une politique monétaire accommodante, ce qui est de bon augure pour la réponse budgétaire à la crise de la Covid-19.
Multiplicateur budgétaire du PIB : cas du Royaume-Uni Source : Glocker, Sestieri et Towbin (2019)