Bloc-notes Eco publie des articles pédagogiques qui présentent la recherche, les études et l'expertise économique de la Banque de France. Le blog vise un public d’étudiants, de professionnels, de journalistes et d’universitaires. Certains articles seront consacrés à des analyses réalisées par le réseau de la Banque, sur des thèmes spécifiques. Les opinions exprimées sont celles des auteurs et ne reflètent pas nécessairement la position de la Banque de France, de l'Eurosystème, ou des institutions employeuses de ces auteurs.
Les éditeurs du Bloc-Notes Eco demandent aux auteurs soumettant un post sur le blog de n'avoir aucun conflit d'intérêts. Si l'un des auteurs du blog bénéficie de financement externe, il doit indiquer les sources du support financier de la recherche particulière qu'il décrit.
Participez au Concours du Bloc-Notes-Eco 2021 ouvert aux étudiants
La politique monétaire peut avoir des effets redistributifs au cours du cycle. Une baisse des taux d’intérêt accroit le prix des actifs et réduit le coût du crédit mais favorise aussi l’emploi. À long terme, la politique monétaire n’a pas d’effet redistributif systématique; d’autres facteurs (transferts intergénérationnels, progrès technologique) affectent plus fondamentalement l’évolution des inégalités.
Graphique 1 Concentration de la richesse et des revenus dans le haut de la distribution en France et aux États-Unis Sources : Garbinti, Goupille et Piketty (2016), Piketty, Saez, et Zucman, (2016), wid.word. Note : Part du revenu national avant impôts détenue par les 1 % les plus aisés ; part de richesse personnelle nette détenue par les 1 % les plus aisés.
La règle de Taylor fournit un parangon naturel du taux d’intérêt nominal à court terme, bien que sujet à une incertitude considérable. Ce billet quantifie cette incertitude et montre l’apport de cette quantification au diagnostic de politique monétaire. Il en ressort qu’en 2019 le taux d’intérêt à court terme en zone euro s’est situé proche du milieu de l’intervalle de référence ainsi obtenu.
Graphique 1 : Distribution des taux de Taylor, 2015-2019 Sources : Eurostat et calculs de l’auteur. Note : les zones en rose, du plus foncé au plus clair, indiquent les intervalles de confiance à 50%, 70% 80%, 90% et 95% des taux de Taylor.
Par Stéphanie Lange-Gaumand (ambassade de France au Japon), Baptiste Meunier et Brieuc Monfort (Université Sophia, Japon, et FFJ-EHESS)
Le Japon se distingue par la précocité et l’ampleur du vieillissement : la part des plus de 65 ans y est la plus élevée du monde et la population devrait baisser de 40% d’ici 2100. Le Japon semble s’être accommodé du déclin démographique et s’est concentré sur la maîtrise des dépenses sociales, un choix révélateur de préférences nationales.
Graphique 1 – Contraction et vieillissement de la population Source : ONU (prévisions 2019)
Par Antoine Lalliard, Julien Le Roux, Marie Delorme, William Honvo
Ce billet propose une mesure du pouvoir d’achat immobilier, en calculant pour une personne seule disposant du revenu moyen la surface accessible en m2 par le crédit immobilier (hors apport personnel), dans les principaux pays de la zone euro. Après une chute au cours des années 2000 du fait de la hausse des prix immobiliers (à l’exception notable de l’Allemagne), la surface accessible a augmenté depuis la crise de 2008, notamment grâce à la baisse des taux d’intérêt.
Graphique 1 : Surface accessible par le crédit en m² par pays Sources : Calculs auteurs ; Banque de France, OCDE, BCE, HouseLev
On estime à 187 Mds€ la dette brute des entreprises dites « à risque » fin 2018 en France. Une hausse de 100 points de base de leurs coûts de financement pourrait entrainer une augmentation de ce montant de 60%, susceptible de fragiliser le système financier. Ce résultat conforte les mesures prises par le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) dès 2018 pour assurer la résilience du système bancaire.
Graphique 1 : Dette brute à risque des groupes français Source : FIBEN Groupe, calcul des auteurs. Note : ICR = Interest Coverage Ratio, soit le ratio de couverture des charges d’intérêt au regard des revenus ; levier net défini comme le ratio de la dette nette des liquidités sur les fonds propres.
Trois ans après le démarrage de Bloc-notes Éco, une enquête a été réalisée auprès de son lectorat pour mieux le connaître et pour affiner les choix thématiques dans l’année à venir. L’occasion de faire un retour sur les résultats et de remercier toutes celles et ceux qui ont accepté de participer à cette enquête de satisfaction.
Dans la plupart des économies avancées, les taux d'intérêt réels à long terme et la croissance de la productivité ont diminué sur les deux dernières décennies. Ce billet montre comment une relation circulaire relie ces deux grandeurs. Le vieillissement démographique ayant pesé sur les taux, cette relation circulaire convergerait, en l’absence de choc technologique, vers un équilibre de faible croissance et de faibles taux d'intérêt.
Graphique 1: Simulation de la réponse de la productivité globale des facteurs (PGF) à un choc technologique aux États-Unis (rouge) et dans la zone euro (noir) Source : Bergeaud, Cette et Lecat (2019)
L’ancrage des anticipations d’inflation résulte d’un équilibre entre les anticipations du secteur privé sur les actions futures de la banque centrale et les actions de cette dernière. Cet équilibre est souvent réduit à un problème de règle de politique monétaire. Si l’adoption d’une règle aide à la formation des anticipations d’inflation, elle n’est cependant pas suffisante à leur ancrage définitif.
Par Philippe Aghion (LSE, Collège de France et CEPR), Antonin Bergeaud, Gilbert Cette, Rémy Lecat, Helene Maghin (KU Leuven). Note : ce billet a été d’abord publié en anglais sur vox.eu
Quel est l’impact sur la productivité des contraintes de crédit ? Un durcissement de ces contraintes rend plus difficile le financement de l’innovation, avec à long terme des effets néfastes sur la productivité. Mais cela pousse également les entreprises en place les moins performantes à sortir du marché, facilitant l’arrivée d’entreprises plus performantes. La combinaison de ces deux effets opposés génère une relation en U inversé entre l’accès au crédit et la productivité.
Graphique 1 : Écart de taux d’intérêt sectoriel et croissance de la productivité (PGF)
Les positions extérieures nettes (PEN) des pays du G20 divergent depuis 1990. Si cela résulte en partie de déséquilibres persistants des soldes de biens et services, les PEN ont leur propre dynamique : le portefeuille génère revenus et plus ou moins-values. Cette dynamique a eu un effet stabilisateur au prix de risques financiers pour certains débiteurs, par ex. les États-Unis, et d’une accumulation excessive d’actifs sûrs par certains créditeurs.
Graphique 1 – Effets financiers et facteurs réels Sources : Lane et Milesi-Ferretti (2017), calculs des auteurs
1er prix du concours organisé par Bloc-notes Éco, édition 2019 - Par Nicolas Laine (ESCP)
La révolution technologique, parce qu’elle pénètre toutes les sphères de notre vie quotidienne, suscite nombre d’interrogations. Espoirs réels ou inquiétudes légitimes ? Pour démêler le vrai du faux, intéressons-nous à cette petite conversation entre deux amis, entendue au détour de la rue Croix des Petits Champs…
Source : auteur, avec l’aide d’Ariane Mostamandy pour les dessins
En réponse à l’ouverture accrue du compte de capital de la Chine, les principaux indices d’investissement ont commencé à intégrer des titres libellés en renminbi. Cela devrait soutenir les investissements de portefeuille en Chine et accroître la corrélation entre prix des actifs domestiques et facteurs externes. Les conséquences pour les autres marchés émergents sont incertaines.
Graphique 1 : Composition de l’indice MSCI Emerging Markets (en %). Source : MSCI. Note : L’indice est composé d’actions. Les actions A chinoises sont des actions libellées en renminbi négociées à Shanghai et à Shenzhen, tandis que les actions offshore sont principalement négociées à Hong-Kong.