Bloc-notes Eco publie des articles pédagogiques qui présentent la recherche, les études et l'expertise économique de la Banque de France. Le blog vise un public d’étudiants, de professionnels, de journalistes et d’universitaires. Certains articles seront consacrés à des analyses réalisées par le réseau de la Banque, sur des thèmes spécifiques. Les opinions exprimées sont celles des auteurs et ne reflètent pas nécessairement la position de la Banque de France, de l'Eurosystème, ou des institutions employeuses de ces auteurs.
Les éditeurs du Bloc-Notes Eco demandent aux auteurs soumettant un post sur le blog de n'avoir aucun conflit d'intérêts. Si l'un des auteurs du blog bénéficie de financement externe, il doit indiquer les sources du support financier de la recherche particulière qu'il décrit.
Soyez acteurs du débat, étudiantes, étudiants, participez au concours Bloc-notes Eco.
Les deux meilleurs billets seront publiés sur ce site et dotés d’un prix de 3 000 et 1 500 euros.
Par Benjamin Bureau, Anne Duquerroy, Mathias Lé et Frédéric Vinas (Banque de France), Julien Giorgi et Suzanne Scott (Insee)
Depuis le début de la crise sanitaire, la Banque de France et l’INSEE estiment chaque mois la perte d’activité des entreprises, secteur par secteur. Ces enquêtes mensuelles se sont avérées être un baromètre fiable et quasiment en temps réel de l’effet des restrictions. Parallèlement, nos deux institutions ont lancé un travail commun, différent et complémentaire sur le plan méthodologique : il est fondé ex post sur les chiffres d’affaires réels des entreprises (mesurés par les déclarations de TVA), il compare le « choc d’activité » à un contrefactuel qu’aurait été le chiffre d’affaires en l’absence de choc sanitaire, et il permet une analyse plus fine infrasecteur. Ce blog en présente les premiers résultats, cohérents avec nos enquêtes mensuelles. Ils seront ensuite prolongés par une analyse ex post de la situation de trésorerie et financière des entreprises.
Graphique 1 - Évolution du choc d’activité économique agrégé au cours de l’année 2020 Source : données de TVA (DGFiP). Calculs des auteurs
Par Oustry Antoine, Erkan Bünyamin, Svartzman Romain et Weber Pierre-François
Les titres acceptés en garantie par l’Eurosystème dans le cadre de sa politique de collatéral ne sont dans l’ensemble pas « alignés » sur les objectifs climatiques de l’Accord de Paris, et sont donc a priori exposés aux risques climatiques dits de transition. Un meilleur « alignement » des pools de collatéral mobilisés par chaque contrepartie semble techniquement possible, mais soulève des questions méthodologiques.
Graphique 1 : Taux de couverture des données et « alignement » climatique des pools de collatéral mobilisés par les contreparties de l’Eurosystème, selon la méthodologie développée par Carbon4Finance Sources : Carbon4Finance, Eurosystème, calcul des auteurs
Les bilans des banques centrales ont fortement augmenté, sous l’effet des politiques monétaires « non conventionnelles » mises en place face à la crise de 2008, puis à celle de la Covid-19. En raison des programmes d’achats nets d’actifs en place, ils sont encore en expansion. Toutefois, à plus long terme, leur taille pourrait se stabiliser, puis se replier graduellement, lorsque l’inflation sera durablement revenue au voisinage de l’objectif. L’ajustement de la taille de leur bilan devrait néanmoins demeurer dans la boîte à outils des banques centrales.
Graphique 1 : Évolution des bilans de l’Eurosystème, de la FED et la BoJ (en montant et en % du PIB) Source : BCE, FED, BoJ, Eurostat
Le tiering, ou mécanisme à 2 paliers, appliqué depuis plus d’un an dans la zone euro, permet d’exempter de taux d’intérêt négatifs une partie des réserves détenues par les banques auprès de la banque centrale. Ce mécanisme a été mis en place afin de soutenir la transmission de la politique monétaire par le canal des banques. Il n’a pas eu d’effets indésirables sur les taux du marché monétaire.
Graphique 1 : Excédents de liquidité exemptés et non exemptés de taux négatifs (milliards d’euros) Source : Banque de France, Banque centrale européenne
La crise de la Covid-19 a bouleversé l’organisation du travail. Les femmes ont été à la fois en première ligne pour affronter le virus et présentes pour s’occuper de leurs proches dans ces temps difficiles. Leur participation au marché du travail a été peu affectée en raison des politiques publiques d’accompagnement et de leurs efforts dans la gestion du temps personnel et professionnel.
Graphique 1 : Évolution du taux d'emploi par sexe, comparaison entre la « Grande récession » et la crise de la Covid - base 100 aux T4 2008 et 2019 Source : Insee. Note de lecture : Le taux d’emploi des femmes a diminué de 0,3 point de pourcentage entre le T4 2019 et le T1 2020.
Nous étudions le rôle des motifs de précaution dans la récente hausse de l’épargne des ménages français. Différentes approches montrent que l’incertitude élevée a contribué à la forte hausse de l’épargne en 2020, notamment durant le premier confinement. Sur l’année entière, cependant, les effets d’incertitude ont été faibles comparés à la contribution des restrictions administratives sur les dépenses.
Figure 1 : Taux d’épargne des ménages en France (en % du revenu disponible) Source : INSEE (observation la plus récente : T4 2020). Note : Épargne des ménages en % du revenu disponible brut. Observation la plus récente : T4 2020.
L’environnement auquel font face les décideurs de politique économique aujourd’hui est caractérisé à la fois par une forte incertitude et un haut niveau de mondialisation. Le billet met en évidence une perception d’incertitude croissante par les agents économiques lorsque des chocs externes se multiplient, et une transmission plus rapide de ces chocs lorsque l’économie est plus ouverte, ou que les biens échangés sont produits au sein de « chaines de valeur » plus sophistiquées. La mondialisation a donc accru l'impact macroéconomique de l'incertitude sur l'économie réelle, amplifiant les conséquences des chocs d'incertitude internationaux.
Graphique 1 : Incertitude et ouverture du compte courant de la zone euro (1999-2019)
La crise sanitaire provoque un choc économique sans précédent. Nous décrivons dans ce billet ses différents canaux à l’aide du modèle de prévision FR-BDF. En 2020, les chocs sur la demande intérieure privée et sur la performance commerciale dominent. En 2021 et 2022, le soutien public accélèrerait le redressement de l’économie, mais des chocs sur l’offre freineraient la reprise.
Graphique 1 : Écart entre l’activité projetée en décembre 2020 et la trajectoire avant-crise Source: Banque de France (modèle FR-BDF, prévisions de décembre 2020)
Quel serait l’effet économique d’une taxe carbone européenne en France comparativement au reste de l’UE ? L’impact à moyen terme sur la valeur ajoutée y serait 20% moins fort que dans le reste de l’UE. Cet écart résulterait davantage de différences de structure sectorielle (poids des secteurs les plus touchés, flux intersectoriels) que de différences d’intensité carbone entre secteurs homologues.
Graphique 1 : Décomposition sectorielle de l’impact sur la valeur ajoutée réelle en France et dans le reste de l’UE Source : Calcul des auteurs
Les auteurs faisaient partie de la Direction des études et synthèses économiques de l’Insee lors de la rédaction de l’article dont le billet est tiré. Les auteurs remercient D. Blanchet pour ses conseils et suggestions lors de la rédaction de l’article. Ils demeurent seuls responsables des erreurs et omissions.
La croissance du PIB irlandais sur la période récente est fortement influencée par les transferts de multinationales américaines. Ces opérations se sont intensifiées depuis 2015. Les évolutions du PIB irlandais et de ses composantes ne reflètent plus seulement les fluctuations conjoncturelles mais aussi les choix de localisation d’activité des multinationales.
Graphique 1 : Évolution trimestrielle du PIB et du RNB en volume (en %, cvs-cjo) Source : CSO, Comptes nationaux
Par Dominique Durant, Kevin Parra Ramirez, Geneviève Toubol
Les éléments descriptifs associés à l’identifiant international des entités légales ou « LEI » apportent une information à jour sur la structure des groupes, la forme juridique et la localisation de leurs implantations, y compris dans les centres financiers off-shore (CFOs). Étendre l’obligation d’avoir un LEI contribuerait ainsi à une plus grande transparence des transactions financières internationales.
Graphique 1 : Répartition de la localisation des filiales étrangères, selon la nationalité du parent Source : Global LEI Fundation (GLEIF) – Calculs des auteurs Note : 22% des filiales d’entreprises enregistrées aux États-Unis, Royaume-Uni, Canada, Australie et Nouvelle-Zélande sont localisées dans les CFOs non européens
Les taux d’intérêt de référence, qui servent à valoriser les instruments du marché monétaire et au-delà de nombreux contrats financiers (découverts bancaires, crédits immobiliers, emprunts obligataires, etc.), ne sont pertinents que s’ils sont fiables et représentatifs des conditions de financement des agents économiques. L’encours concerné équivaut à quelque 350 trillions USD au plan mondial !
Graphique 1 : Évolution des indices de référence dans la zone euro Sources : EMMI et BCE