Billet n°50
Publié le 28/02/2018

Par Yannick Kalantzis et Jean-François Ouvrard

Une hausse de 10 EUR du prix du pétrole augmente les prix à la consommation de 0,4% en zone euro et en France. Une partie non négligeable de cette hausse vient des composantes hors énergie des prix à la consommation. Cet effet indirect s'élève à 0,1 point en zone euro et 0,15 point en France.

Inflation en zone euro observée et simulée avec un prix du pétrole constant (glissements annuels en %) Source : Eurostat, calculs des auteurs ; note : à chaque date, le prix du pétrole est supposé constant sur les deux années qui précèdent.
Billet n°49
Publié le 22/02/2018

Depuis 2008, en France, les salaires minima de branche ont progressivement ralenti en termes nominaux. Dans un contexte d’inflation proche de zéro, ils ont augmenté à un rythme inférieur à 1% par an depuis 2014. Ces hausses de salaires négociés dépendent de l’inflation passée et de l’évolution du Smic. Le début de redressement de l’inflation observé en 2017 pourrait donc entraîner une hausse nominale un peu plus élevée des salaires négociés en 2018.

Billet n°48
Publié le 20/02/2018

Par Édouard Jousselin avec Simon Ray

En France, le marché de l’immobilier a poursuivi sa reprise en 2017. Il est soutenu par la capacité d’emprunt des ménages : les revenus ont progressé et les conditions de crédit sont restées favorables. Cette situation s’explique par des taux bas et une durée d’emprunt longue. Après avoir augmenté de 20 % entre 2014 et 2016, la capacité d’emprunt des ménages s’est stabilisée en 2017.

Graphique 1 : Maintien de la reprise du marché immobilier en 2017 - Glissement annuel en % Sources : Insee-Notaires ; Ministère de l'Environnement, de l'Énergie et de la Mer.
Billet n°47
Publié le 13/02/2018

Google, Apple, Facebook, Amazon, ces entreprises géantes illustrent un phénomène plus général de concentration qui touche tous les secteurs aux États-Unis. Cette tendance contribue à la hausse de la part des profits et à la baisse de celle du travail dans le revenu intérieur, ainsi qu’à l’accroissement des inégalités. Elle est associée à une baisse du taux de création de nouvelles entreprises et de nouveaux emplois, pouvant peser à terme sur la croissance américaine.

Billet n°46
Publié le 30/01/2018

Par Pierre Sicsic et Antoine Sigwalt

Au troisième trimestre 2017, l’emploi salarié en France progresse de plus de 40 mille selon les sources administratives fournies par les employeurs. A contrario, le taux de chômage augmente de 9,2 % à 9,4 % en France métropolitaine selon l’enquête emploi auprès de ménages. Cette divergence peut en principe provenir des évolutions de la population active. Elle renvoie aussi en pratique à des différences entre les deux sources quant à la mesure des variations trimestrielles de l’emploi.

Billet n°45
Publié le 18/01/2018

Par Christoph Grosse Steffen, Adriana Lojschova et Adrian Penalver

La politique monétaire non conventionnelle a rouvert le débat sur la guerre des monnaies. La Réserve fédérale américaine a commencé la normalisation de son bilan; ceci a suscité la crainte de répercussions internationales. Toutefois, les effets des politiques conventionnelles et non conventionnelles sont peu différents. Une plus grande coordination internationale n’est donc ni plus ni moins appropriée avec deux instruments qu’avec un seul.

Billet n°44
Publié le 12/01/2018

La BCE a accordé des prêts à long terme (LTRO) aux banques afin de lutter contre la fragmentation financière (2011-2012). Pour certains, ces interventions ont eu des effets secondaires négatifs sur la soutenabilité budgétaire en supprimant la discipline de marché. Cette critique ne tient toutefois pas compte de l’effet sur la stabilisation du crédit à l’économie qui atténue la baisse du PIB et améliore la soutenabilité de la dette. Nous montrons que la solvabilité budgétaire est renforcée par la disponibilité temporaire de liquidité non conventionnelle de la BCE.

Billet n°43
Publié le 09/01/2018

Antonin Bergeaud, Gilbert Cette et Remy Lecat

La croissance économique reste très largement inexpliquée par les seuls facteurs de production travail et capital. La prise en compte de leur qualité, ainsi que de la diffusion de l’innovation, réduit d’environ de moitié la part inexpliquée de la croissance. Notre ignorance reste donc forte concernant les sources d’une large part de la croissance.

Billet n°42
Publié le 19/12/2017

Selon les dernières projections macroéconomiques de l’Eurosystème, l’inflation devrait demeurer nettement inférieure à 2 % en 2018. Certains commentateurs soutiennent que l’Eurosystème devrait s’ajuster à l’environnement d’inflation basse, et abaisser sa cible d’inflation. Cela ne serait toutefois pas une bonne idée. Un objectif d’inflation plus bas accroîtrait à terme la probabilité et la durée des épisodes de récession, entraînant ainsi l’inflation encore davantage en-dessous de cette nouvelle « cible ».

Billet n°41
Publié le 19/12/2017

En France, la flexibilité du marché du travail repose essentiellement sur les salariés en CDD et intérim. Ceux-ci sont moins bien rémunérés, reçoivent moins de formations et obtiennent difficilement un CDI. Cette dualité du marché du travail crée des difficultés sociales et économiques. Des politiques publiques sont envisageables pour favoriser les transitions vers les CDI.

Billet n°40
Publié le 29/11/2017

Par Louis de Charsonville, Violaine Faubert et Antoine Sigwalt

Depuis début 2016, l’inflation sous-jacente française est nettement inférieure à la moyenne de la zone euro. Cet écart s’explique par des différences de fondamentaux économiques, comme le rétablissement plus modeste du marché du travail en France que dans l’ensemble de la zone, et, plus récemment, par des chocs temporaires, comme la baisse du prix des communications.

Billet n°39
Publié le 27/11/2017

Bruno Cabrillac et Francesco Pappadà

La capacité de recouvrement en matière de TVA est procyclique, et elle réagit négativement et significativement aux relèvements des taux d’imposition. Les pays qui présentent une forte sensibilité de la capacité de recouvrement ont une plus faible capacité à rembourser leurs dettes et sont donc confrontés à un risque de défaut plus élevé. L’émission d’obligations indexées sur le PIB peut protéger ces pays du risque conjugué en phase descendante du cycle de hausse du ratio de dette/PIB et de baisse des recettes fiscales.

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