Billet n°61
Publié le 17/04/2018

La part des importations des pays à bas salaire dans la consommation des ménages français a triplé de 1994 à 2014. Moins chères, ces importations ont exercé des pressions à la baisse sur l’inflation en France de 0,17 pp par an en moyenne. Cet effet direct des importations depuis 1994 représenterait un gain d’environ 1000 euros sur la consommation moyenne par ménage en 2014. Ne sont toutefois pas pris en compte ici les effets indirects de l’ouverture au commerce international sur le pouvoir d’achat, via les salaires et l’emploi.

Graphique 1 : Part des importations dans la consommation (en %) Source : Carluccio et al. (2018) à partir des données des Douanes et de l’Insee Note : Seules les importations de biens finaux entrant directement dans la consommation des ménages sont comptabilisées.
Billet n°60
Publié le 13/04/2018

Par Violaine Faubert et Antoine Lalliard

Depuis 2008, seul le nombre d’emplois occupés par des plus de 50 ans a continûment progressé en zone euro, conséquence du vieillissement de la population et de l’augmentation de l’âge effectif de départ à la retraite. A l’inverse, l’emploi des moins de 50 ans affiche une nette baisse sur la même période, en dépit de sa stabilisation récente. Toutefois, la catégorie des plus de 60 ans est la seule à n’avoir pas vu son salaire horaire progresser entre 2010 et 2014.

Graphique 1: Nombre d’emplois dans la zone euro par classe d’âge et pour l’ensemble de la population de 15 à 74 ans. Écart au premier trimestre 2008 (milliers) Source : Eurostat.
Billet n°59
Publié le 11/04/2018

Par Pierre Sicsic

En France, le taux de marge brut des sociétés non financières (SNF) a atteint 32% en 2016, soit le niveau du début des années 2000. Leur taux de marge net est de 15% en 2016 contre 18% dans les années 2000. Ainsi, les agrégats « nets » de la dépréciation du capital donnent une image différente du compte des SNF. En outre, leur taux d’épargne net serait voisin de zéro : leur stock de capital fixe ne s’accroîtrait alors que par des financements externes.

Graphique 1 : Taux de marge brut et net des SNF françaises Source : Insee, tableau 7.101. Compte des sociétés non financières (S11).
Billet n°58
Publié le 04/04/2018

Cette étude montre que les mesures budgétairement neutres – c’est-à-dire les changements dans la composition des dépenses et des recettes de l’État qui laissent le budget inchangé ex ante – peuvent stimuler la croissance économique. Toutefois, tous les ménages ne sont pas affectés de manière égale. De plus, les effets macroéconomiques sont plus importants lorsque ces mesures sont accompagnées d’une politique monétaire accommodante.

Graphique 1 : PIB et investissement privé Source : Bussière et al (2017)
Billet n°57
Publié le 30/03/2018

Par Marie-Élisabeth de la Serve, Sophie Haincourt, Clément Marsilli

Moins de deux mois après l’adoption du Tax Cuts and Jobs Act, réduisant l’imposition des ménages et entreprises, le Congrès américain a voté un accord budgétaire qui accroît les dépenses publiques pour 2018 et 2019. Les effets sur l’économie américaine sont à double tranchant : 1,4 point de croissance supplémentaire sur deux ans mais creusement des déficits commercial et public à 4% et 6% du PIB respectivement. La dépréciation récente du dollar pourrait refléter les inquiétudes accrues des investisseurs internationaux.

Graphique 1 – États-Unis : solde fédéral et cycle économique depuis 1960 Sources : Données du Bureau of Fiscal Service, Bureau of Labor Statistics et CBO ; Calculs des auteurs.
Billet n°56
Publié le 28/03/2018

Si prédire les crises financières était aisé, les éviter le serait tout autant pour les autorités macroprudentielles. Les méthodes statistiques de prévision des crises financières se perfectionnent mais se heurtent à la difficulté que ces dernières restent des événements rares (fort heureusement) et soudains. Nous exposons ici l’intérêt des « systèmes d’alerte avancée» tout en montrant les limites dues au fait que le système financier est en constante mutation.

Billet n°55
Publié le 23/03/2018

Par Benoit Mojon et Xavier Ragot

La faiblesse de l’inflation salariale pourrait être un écho de la forte augmentation de l’offre de travail des plus de 55 ans. De fait, le taux de participation de ces travailleurs a considérablement augmenté depuis le milieu des années 1990. Il est passé de 33 à 55 % en moyenne dans l’OCDE. On observe que depuis 2013, les pays où cette augmentation de l’offre de travail des travailleurs en fin de carrière a le plus augmenté sont aussi ceux où l’inflation salariale a été la plus modérée.

Graphique 1: Inflation salariale et participation des travailleurs de plus de 55 dans les pays du G7
Billet n°54
Publié le 21/03/2018

D’après certaines critiques, l’Eurosystème aurait pris trop de risques pour combattre la crise en acceptant des collatéraux de mauvaise qualité en garantie de ses opérations de refinancement. L’analyse exhaustive des collatéraux déposés auprès de la banque centrale conduit à réfuter ces critiques. Leur qualité a suivi celle des actifs disponibles sur le marché, et s’est fortement améliorée après l’annonce du Quantitative Easing.

Graphique 1. Qualité moyenne des actifs déposés en garantie auprès de l’Eurosystème et des actifs disponibles sur le marché (éligibles à la banque centrale) Source : Eurosystème, calculs des auteurs. Note : Les pays EPIGI sont l’Espagne, Portugal, Italie, Grèce, Irlande. Ne sont considérés ici que les actifs négociables.
Billet n°53
Publié le 15/03/2018

La prime de terme US est très faible en comparaison historique. Une hausse inattendue de 1 point de pourcentage (pp) de cette prime pourrait réduire la croissance du PIB de 0,4 pp aux US et de 0,25 pp dans la zone euro. Ces effets seraient moins importants si les autorités monétaires contraient la baisse de l’inflation.

Figure 1 : Primes de terme à 10 ans aux États-Unis, en Allemagne et dans la zone euro Note : Les primes de terme sur les obligations publiques à 10 ans sont estimées par NIESR. La prime de terme dans la zone euro correspond ici à la moyenne des primes de terme des pays membres, pondérée de la clé de répartition du capital de la BCE.
Billet n°52
Publié le 09/03/2018

Par Eric Monnet et Angel Gomez

L’écart d’inflation sous-jacente entre États-Unis (US) et zone euro (ZE) est dû essentiellement au poids des loyers dans les indices des prix. Depuis le billet de l’année dernière sur la question, ce constat est confirmé : l’inflation sous-jacente hors loyers est actuellement plus faible aux États-Unis qu’en zone euro, mais l’inflation sous-jacente reste nettement plus élevée aux États-Unis.

Graphique 1 : Inflation sous-jacente vs inflation sous-jacente hors loyers (données trimestrielles). Sources : IPC (BLS) pour les US et IPCH (Eurostat) pour la ZE
Billet n°51
Publié le 07/03/2018

En 2017, diverses études ont relancé le débat aux États-Unis sur la place des femmes dans la profession d’économistes, ainsi que sur les freins à lever pour la développer. La part de femmes économistes est faible dans la plupart des pays (19 % en moyenne mondiale), dans tous les champs de l’économie et stagne dans le temps. Il existe cependant des différences entre pays. En France, par exemple, la part des femmes est un peu plus élevée, notamment pour les maîtres de conférence.

Carte 1 : Part de femmes-économistes par pays Source : Female representation in Economics, RePEc, janvier 2018
Billet n°50
Publié le 28/02/2018

Par Yannick Kalantzis et Jean-François Ouvrard

Une hausse de 10 EUR du prix du pétrole augmente les prix à la consommation de 0,4% en zone euro et en France. Une partie non négligeable de cette hausse vient des composantes hors énergie des prix à la consommation. Cet effet indirect s'élève à 0,1 point en zone euro et 0,15 point en France.

Inflation en zone euro observée et simulée avec un prix du pétrole constant (glissements annuels en %) Source : Eurostat, calculs des auteurs ; note : à chaque date, le prix du pétrole est supposé constant sur les deux années qui précèdent.

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